Les Oșeni ne le nient pas : ils se plaisent à rester entre eux, et même entre individus d’un même village. Au travail, à la messe, mais pas que. Plus de vingt ans après les premiers départs, beaucoup de mariages continuent de se réaliser entre personnes issues de la communauté, qu’ils se soient rencontrés en Roumanie lors des vacances ou en France.
Certains ont pourtant réussi à se stabiliser en Seine-Saint-Denis. Depuis quelques années, la première génération d’émigrés achète ou construit dans le département, pour assurer un avenir français à la future génération.
Pour autant, l’empreinte d’Oaș demeure intacte : « parfois, je passe dans une rue et je me dis : ‘ah, ça doit être une maison de Roumains' », s’esclaffe Octavian Dabija. Façade colorée, colonnades, … : le style se reproduit tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le peintre d’Oaș Vasile Marina, a ainsi rejoint ce « Little Romania » pour peindre les chambres franciliennes des habitants d’Oaș.